L’ICANN, l’organisation internationale de gouvernance de l’Internet a entrepris, en 2007 d’ouvrir les extensions Internet de premier niveau aux noms de collectivités et aux noms commerciaux (nom de groupes ou marques). Cette nouvelle génération de noms de domaine s’ajoutera aux extensions dites « génériques » (.com, .net ou .org) et coexistera avec les extensions dites « géographiques », comme le .fr ou le .uk.
Cette ouverture a été décidée le 21 juin dernier, après plusieurs années de été prise de débats et de controverses. Elle s’est même heurtée à l’opposition de gouvernements américain et européens et de la Commission Européenne. Les remous provoqués par ce bras de fer ICANN-gouvernements sont d’ailleurs probablement à l’origine du départ annoncé de Rod Beckstrom, le CEO de l’ICANN.
Désormais que la porte est ouverte à la création de ce type d’extensions, entreprises, organisations internationales et collectivités s’interrogent sur l’opportunité de crée leur propre extension, .marque (de type .canon ou .microsoft) « .ville » (comme .paris), « .region » (comme .corsica, .bzh ou .bourgogne).
Pour les entreprises et les collectivités, la création d’une extension de ce type va permettre d’établir une relation numérique de confiance : l’internaute qui se connectera sur le .IBM ou sur le .paris aura la certitude d’avoir été orienté vers le bon site. Il pourra communiquer son mot de passe, des renseignements personnels ou réaliser des transactions en toute sécurité, sans craindre d’être hameçonné. Le phising a pris en 2010 des proportions inquiétantes. Une banque pourra faire savoir à ses clients que les extensions autres que le « .banqueABCD » orientent vers de faux sites.
Un nouveau champ s’ouvre pour la stratégie numérique des entreprises et des collectivités. Il dépasse, par ses implications, le strict cadre de l’Internet.
Michel Vivant, professeur à l’Ecole de Droit de Sciences Po, a récemment estimé lors d’un séminaire organisé par ITEMS et le cabinet Gide Loyrette Nouel que « ce nouveau cadre impliquera l’émergence de problématiques juridiques inédites car il transforme la nature même de l’extension. Elle deviendra désormais un élément d’identification qui appellera un choix par les entreprises, les collectivités, les communautés ».
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ITEMS International travaille depuis plusieurs années sur les questions de gouvernance de l’Internet. Le cabinet a réalisé la « Strategic Review » d’une des composantes de l’ICANN (le ccNSO) pour le compte de l’ICANN et a été retenu en 2011 pour une nouvelle review (ASO, supporting organisation en charge de l’adressage Internet).
ITEMS International a constitué un consortium international, gTLD Team, pour assister les entreprises et les collectivités dans la qualification de l’intérêt à déposer une extension internet et pour les aider à monter les dossiers de candidature.
ITEMS organise dans le cadre du Global Forum qui se tiendra à Bruxelles les 7 et 8 novembre à Bruxelles, une double session sur les nouveaux gTLDs (après-midi du 8 novembre).
Merci de laisser votre adresse mail si vous souhaitez participer à cette conférence :
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